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Daily Héros

Un blog de passionné pour des passionnés ^^

Mon Impression : Final Crisis tome 1 "Sept Soldats 1ère partie"

Les Crisis sont des événements exceptionnels chez DC Comics. La promesse de sagas incroyables et de haute volée. Des histoires hors du commun qui restructure l’univers DC lui-même. A l’inverse de Crisis on the Infinite Earths, Infinite Crisis ou Identity Crisis, je n’ai pas souvenir d’avoir entendu parler de ce Final Crisis, pourtant il s’agit de Grant Morrison ! De même pour ce qui en est des retombés. Mais lorsqu’on s’attarde sur l’introduction de ce premier tome, on comprend que le génial écossais a volontairement ciblé des personnages de secondes zones afin de faire ce qu’il veut, comme il le veut.

 

Un apprenti sorcier, un chevalier de l’époque de Camelot, une prestidigitatrice membre de la Ligue de Justice et un justicier new-yorkais employé par un grand quotidien. Séparément, ils affrontent des ennemis destinés à conquérir le monde, sans se douter que toutes ces menaces sont reliées les unes aux autres et forment une gigantesque tapisserie qui débute à l’aube de l’humanité pour se finir aux portes de l’Apocalypse !

Final Crisis ou la saga tentaculaire imaginée par Grant Morrison (All Star Superman) et servie par une cohorte d’artistes prestigieux dont Simone Bianchi (Detective Comics), Cameron Stewart (Batgirl), Ryan Sook (Les Patients d’Arkham), Frazer Irving (Batman & Robin) et J.H. Williams III (Sandman Ouverture). Les deux premiers tomes présentent les sept mini-séries reliées entre elles sous l’appellation Seven Soldiers et le troisième finit avec le cataclysmique crossover Final Crisis.

(Contient les épisodes Seven Soldiers of Victory #0, Seven Soldiers : Shinning Knight #1 à 4, Seven Soldiers : Manhattan Guardian #1 à 4, Seven Soldiers : Zatanna #1 à 3 et Seven Soldiers : Klarion the Witch Boy #1 à 3)

Ce premier tome de Final Crisis, hormis l’épisode introductif Seven Soldiers of Victory, se concentre donc sur les quatre premières mini-séries. Zatanna, le Chevalier Étincelant, Klarion et le Gardien. Et je dois bien reconnaître que j’ai eu beaucoup de mal à venir à bout de cet épisode introductif. Non pas qu’il n’est pas intéressant, mais on a peu l’impression de tomber on ne sait où. Des personnages que je ne connais pas, des références que je ne connais pas, une menace totalement inconnue. Mais on sent bien que cette menace est importante, gigantesque et surtout très dangereuse.

 

Il faut reconnaître, qu’en plongeant dans le premier épisode du Chevalier Étincelant, ce fut le même sentiment. Je ne connaissais absolument pas ce personnage. On se retrouve en plein cœur d’une époque médiévale qui ravit sans doute le cœur de nombreux lecteurs de récits médiévaux, puisque nous sommes à Camelot ! On retrouve les chevaliers de la table ronde en prise avec d’étranges créatures maléfiques, des monstres provenant de la cité noire de Sheeda.

 

Parmi ces chevaliers nous retrouvons Justin, une jeune homme qui vient juste d’être adoubé chevalier. Malheureusement pour lui, cela se produit alors que la bataille semble perdue. Et alors qu’il se trouve au cœur du Château d’Os, territoire de ses ennemis, sur le point de mettre la main sur le Chaudron d’Abondance, il est projeté hors du château et se retrouve en plein cœur de New-York, à notre époque !

Mais Justin, qui nous réserve une belle surprise en cours d’intrigue, va découvrir que la menace Sheedah est toujours présente à notre époque. Une menace qui semble avoir gangrenée très largement les différentes strates de cette ville qui lui paraît tellement différente de tout ce qu’il a connu. Nouvelle époque, nouvelle ville mais toujours le même combat pour le Chevalier Étincelant.

 

Une première série qui ne m’a pas spécialement passionné. Je n’ai eu aucune accroche avec le personnage principal, il faut dire qu’il est totalement insipide. Il ne dégage rien, n’inspire rien. De même, la menace contre laquelle il se retrouve opposé, si elle est impressionnante, n’en demeure pas moins assez abstraite. Ce n’est pas mauvais, je suis juste passé totalement à côté.

 

Graphiquement, les dessins de Simone Bianchi n’aident pas forcément à rentrer dans l’intrigue. Cet artiste est incroyable mais je ne suis pas du tout fan de son style, de son approche artistique. Je trouve cela très abstrait, trop, beaucoup trop chargé. On s’y perd, on ne comprend pas toujours tout des éléments qui nous y sont proposés.

 

La seconde intrigue nous suivons, encore un personnage que je ne connais pas, le Gardien de Manhattan. Jack, un homme sans pouvoir, mais avec des capacités physiques très élevées, animé d’une certaine hargne, d’une certaine rage même. Ancien policier, au passé compliqué, sa vie de couple s’en trouve impactée. Mais il ne peut rester dans cette situation. En suivant les conseils de son beau-père, il décide de postuler suite à une annonce du journal le Gardien, à la recherche d’anciens policiers.

 

Une fois sur place, Jack va se retrouver face un entretien d’embauche des plus particuliers. De quoi justifier sa place en temps que Gardien, le bras musclé et figure de proue du quotidien rédigé par ses lecteurs. En acceptant ce nouveau rôle, Jack va découvrir que dans les bas-fonds de New York des choses étranges et inexplicables se déroulent, des choses qu’il n’aurait pu imaginer en rêve, des choses qu’il va devoir affronter… !

 

Je suis rentrée plus facilement dans cette seconde mini-série. Grant Morrison nous dépeint des choses assez hallucinantes, totalement hallucinantes dans les sous-sols de New York ! Je ne verrais plus les rames de métro de la même façon après cela. Dans cet étrange folklore issue de l’imaginaire sans fin de Morrison, j’ai un peu l’impression de retrouver du génie de Jack Kirby.

 

Les dessins sont signés Cameron Stewart. Des dessins illustrant à merveille l’aspect un peu violent de cette mini-série. Les personnages sont massifs, les détails minimes, juste ce qu’il y a de nécessaire. J’ai un peu l’impression de me retrouver avec des dessins dans le style de Steve Dillon. Brut de décoffrage.

Avec la troisième série, je retrouve un personnage familier, Zatanna ! Mon personnage féminin préféré chez DC Comics. L’histoire n’est pas forcément géniale, on y suit une Zatanna sans pouvoir, qui s’en veut toujours un peu du lavage de cerveau sur Batman. Ce n’est pas pour autant qu’elle ne vit plus des aventures magiques. D’autant qu’elle est accompagnait d’une jeune acolyte, qu’elle essaie de former au mieux.

 

Au fil de leur périple, Zatanna, et la jeune Misty, vont rencontrer un vieux magicien, qui va les conduire dans une résidence où une fusillade à eu lieu, où elles vont trouver un pégase et un étrange chaudron très convoité ! On réalise que tout est lié, et dans les mêmes temps, les origines de la mystérieuses Misty nous sont révélées.

 

Si cette troisième mini-série n’est pas spécialement passionnante, mais elle nous permet de réaliser que toutes ces mini-séries sont liées. Si on assiste a des histoires bien différentes, on se rend compte que l’on retrouve des éléments, des objets, des personnages d’une série à l’autre. Un monstre, un chaudron, plein de détails qui nous montrent que tout est lié. Surtout, la révélation de qui est Misty nous montre, également, que tous ces héros vont se retrouver face à une même menace.

 

C’est Ryan Sook qui dessine. C’est très abstrait, mais cela colle à merveille avec cet univers mystique et magique. Et puis sa Zatanna est terriblement belle.

 

La quatrième mini-série nous présente le personnage de Klarion. Encore un personnage que je ne connaissais absolument pas. Un apprenti magicien, vivant loin sous la surface de la Terre, dans un monde hermétique et proche de la culture mormone. Un monde très strict, structuré où chacun à son rôle et ne doit absolument pas en dévier. Mais pour Klarion, cela est compliqué.

 

En effet, le jeune homme ne rêve que d’une chose, connaître le monde de la surface. La Terre. Et il est prêt à tout pour y parvenir, même à aller à l’encontre des sacro-saintes traditions et règles de son peuple et Crotoan ! Son intelligence, sa persévérance et ses capacités vont lui permettre d’accomplir son rêve. Mais une fois à la surface, pas sûr que ce qu’il va découvrir et vivre ne soit à la hauteur de ses attentes, de ses espérances.

 

Klarion est une chouette découverte. Son espièglerie et sa malice sont rafraîchissantes. De par ses origines, ses capacités, son ignorance de notre monde, il est compliqué de vraiment le situer. Gentil trop gentil, méchant pas si méchant, il est amusant de suivre ses aventures, et passionnants de découvrir son univers. J’ai pris grand plaisir à le découvrir.

 

Graphiquement, Frazer Irving, il n’y avait pas mieux pour illustrer une telle mini-série. L’artiste excelle dans ces univers un peu sombre et empreint de magie et de choses démoniaques. D’ailleurs, de manière générale, on ne peut que saluer le talent indéniable de Grant Morrison pour trouver l’artiste le plus adéquat pour chacune de ses mini-séries, le plus juste, le plus parfait j’ai même envie de dire.

 

Bref, de manière individuelle, ces quatre mini-séries, bien que différentes, sont plutôt, plus ou moins intéressantes. J’ai préféré Klarion, un peu moins le Chevalier Étincelant. Mais prises ensemble, on se laisse prendre au jeu petit-à-petit. On comprend que quelque chose d’énorme se prépare. Qu’à travers ces petites intrigues, une beaucoup plus énorme et importante se profile.

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