Mon Impression : Supergirl : La Dernière Fille de Krypton

Belle initiative, forcée ou non, de la part d’Urban de nous présenter Supergirl en format librairie. Chose fortement justifiée selon moi, Supergirl est une belle petite surprise de DC Renaissance, pas prise de tête, pas mal d’action, de magnifiques dessins, ça se laisse lire avec plaisir.

Kara Zor-El était encore hier une jeune fille habitant sur Krypton avec sa famille et ses proches. Aujourd’hui, elle se réveille sur Terre et découvre que son cousin n’est plus un bébé mais un adulte, surhumain qui plus est. Traquée, désorientée, tentant de maîtriser ses nouveaux pouvoirs, elle va devoir choisir entre dominer ou sauver l’humanité en tant que Supergirl ! (contient Supergirl #1-7)

Supergirl est un personnage que je ne connaissais pas beaucoup. Tellement d’origines si différentes que, malgré mon envie, je n’ai jamais franchi le pas. Chose faite avec ce relaunch. Première surprise : son arrivée ! Là où je m’attendais à ce qu’elle tombe dans les bras de son cousin Kal, il n’en est rien, allant même jusqu’à se battre avec lui avant de partir seule de son côté à la découverte de ce nouveau monde. Et la première chose qu’elle va découvrir c’est l’impact des rayons d’un soleil jaune sur son organisme. On assiste amusé aux premiers balbutiements de ses pouvoirs, le vol, la force, la vision thermique, la super-ouïe. D’ailleurs, sympa lorsque ce dernier pouvoir se déclenche qu’elle entende ce que l’on peut lire dans d’autres séries, Nightwing et Aquaman par exemple, c’est un petit truc mais qui donne un peu plus de cohérence et de consistance à ce relaunch en liant les séries les unes aux autres.

Mais cette première exploration de la Terre par la belle Kara va être une succession de combats. Combat contre des militaires, contre Superman, contre un homme d’affaire sans scrupules, contre d’autres extraterrestres. Les amateurs d’action pure et dure vont être servis, car la Kryptonienne ne parlant pas la langue de chez nous va faire parler ses poings. C’est peut-être le principal défaut de se premier tome : le côté répétitif de ces premières aventures de Supergirl.

Elle arrive sur Terre et tombe sur des militaires robotisés voulant acquérir sa navette, ne parlant que le kryptonien il y a quiproquo et grosse bagarre. Superman arrive et lui explique la sinistre vérité sur Krypton, et grosse bagarre. Elle s’enfuit, retrouve la trace de sa nacelle sur une base en orbite autour de la Terre aux mains d’un maniaque de la technologie et de l’argent que cela rapporte et hop, grosse bagarre. Elle part dans l’espace et tombe sur une Planéticide et à nouveau grosse bagarre. C’est assez lassant, pas une histoire sans qu’elle n’agisse d’abord avec ses poings.

Heureusement qu’il y a la narration avec ses pensées, ses doutes et ses interrogations. On se rend compte à quel point, malgré sa terrible puissance, elle demeure néanmoins une jeune fille si fragile. C’est l’aspect le plus passionnant chez elle pour le moment, tête brûlée qui fonce dans le tas tout en se demandant ce qui lui arrive.

Et malgré le côté répétitif de ce premier tome, il y a quelques faits marquants. Elle s’éloigne, donc, de suite de son cousin en le repoussant lui et sa vérité. Et surtout d’emblée elle se fait ce qui sera, sans doute, deux ennemis puissants et récurrents. En la personne de Règne, la chef des Planéticides et Simon Tycho, homme d’affaire pourri jusqu’à la moelle voulant faire de Supergirl un sujet d’expérience. Kara va d’ailleurs lui laisser de quoi se souvenir d’elle jusqu’à la fin de sa vie. On en apprend un peu sur Krytpon de par les Planéticides. Et surtout, on suit avec attention Kara qui découvre peu à peu l’étendu de ses pouvoirs.

Mahmud Asrar ou l’énorme coup de cœur de ce titre. Les dessins de ce type sont juste MA-GNI-FI-QUES !! Quelle intensité dans ses scènes d’actions, quelle puissance se dégage de ses scènes de combats, quelle expressivité dans ses visages. On ressent tellement bien la rage ou la tristesse que peut ressentir Kara par moment. Sa Supergirl est juste à tomber ! J’adore sa coupe de cheveux, son nouveau costume. Rien à redire, ses planches sont magnifiques et sa mise en page bien qu’assez classique sied parfaitement à l’histoire, avec quelques sublimes doubles pages !

Bref, Supergirl c’est une bonne surprise ! Une excellente surprise même pour les dessins de Mahmud Asrar. Certes, l’action omniprésente dans ce premier volume est un peu répétitive, mais on s’attache assez vite à la jeune Kara, complètement perdue sur ce nouveau monde et surtout, absolument seule.