J'ai vu! #218 : Deadpool

Quand la 20th Century Fox a annoncé un film Deadpool, mon sang n’a fait qu’un tour ! Et non pas dans le bon sens du terme… En effet, mon souvenir du personnage dans le film Wolverine (j’en pleure encore, rien que d’y penser) combiné à mon désintérêt total des films X-Men par ce même studio (quel désastre…) m’ont fait craindre le pire. A tel point, je ne suis pas allé le voir au cinéma. Pourtant les bandes-annonces m’ont vite rassuré (mais cela reste des bandes-annonces), Ryan Reynolds a vraiment porté le projet en se voulant le plus fidèle possible au personnage (et pourtant c’est lui qui jouait Deadpool dans Wolverine, et il a été Green Lantern, voilà le bagage…). Mais je reste un fan de ce personnage si savoureux, si politiquement incorrect, et maintenant si riche grâce à Gerry Duggan. J’ai donc décidé de me lancer.

Dès le générique du début, on comprend d’entrée l’ambiance du film. Une scène de combat figé, un casting annoncé par ce qu’il représente, aucun nom (caméo gratuit pour Stan Lee par exemple) sur une musique qui dépote et avec, déjà, de nombreux clins d’œil (un carte de Green Lantern, une pub de Ryan Reynolds, l’homme le plus sexy de l’année…). Le film démarre sur une put… de scène d’action ! Les combats sont terriblement bien chorégraphiés, le rythme est d’enfer, les cascades au top et Deadpool est badass au possible ! Le sang gicle, les membres et les têtes volent, le tout sous les répliques hilarantes de Deadpool.

Avec cette première scène, on comprend avec plaisir et joie que l’essence même de Deadpool est là ! Du sang et des vannes ! Deadpool n’est pas un super-héros et il l’explique, lui-même, aux spectatrices ayant accompagné leur copain ! Dernier point crucial de Deadpool, présent dans le film, la chute du quatrième mur, et un Deadpool qui s’adresse directement à nous. Il en profite ainsi, pour nous expliquer comment nous en sommes arrivés là.

Wade Wilson (Ryan Reynolds), un petit criminel qui accepte n’importe quel contrat, comme faire peur à un harceleur d’adolescentes. Ancien marines, il est un peu au fond du trou lorsqu’il rencontre Vanessa (la sublime Morena Baccarin). En partant d’un concours sur celui ayant la vie la plus pourrie ils se mettent à flirter et s’engager dans une relation sexuelle très libérée, très cochonne avant que l’amour fou ne les emporte. Le jour où Wade décide à demander la main, de façon des plus particulières, à Vanessa, il s’évanouit et apprend qu’il est atteint d’un cancer.

Le début de la descente aux enfers commence pour Wade. Ne voulant pas faire souffrir celle qui compte le plus à ses yeux, Wade accepte de rejoindre un programme secret particulier qui doit faire de lui un super-héros et en même temps le guérir de son cancer ! Il va vite déchanter en rencontrant Francis/Ajax (Ed Skrein) un médecin plus proche du savant fou qui torture d’autres personnes comme Wade pour faire apparaître leurs gênes mutants. Et Wade, avec sa grande bouche, va sévèrement dérouiller, jusqu’à ce que son gêne mutant ne s’active… Ce qui nous amène à la scène d’action dantesque du début.

Si Tim Miller prend quelques libertés dans les origines de Deadpool, rien de bien gênant et même plutôt bien amenées, et si je ne m’explique toujours pas le pourquoi de la présence de cet affreux Colossus (Andre Tricoteux) et de Négasonic (Brianna Hildebrand), le film est dans le juste. Il a clairement compris ce qui faisait de Deadpool un personnage aussi à part dans l’univers Marvel. C’est trash, voir gore, c’est drôle, voir hilarant, c’est fun, bref c’est Deadpool !

Bref, j’ai vraiment pris mon pied à regarder ce film. Je comprends pourquoi il a eu un tel succès. Le réalisateur, les scénaristes, les producteurs, Ryan Reynolds ont pris le parti de ne pas se censurer et de nous livrer un Deadpool aussi politiquement incorrect comme on peut le trouver dans le comics, bref comme on l’adore tout simplement. La 20th Century Fox est donc capable de faire de bons films Marvel, et même excellents avec ce Deadpool.