Mon Impression : Ultimate Avengers tome #1

L’univers Ultimate est un univers dans lequel j’ai plongé et adhéré dès ses débuts. Que ce soit Spider-Man, ou les Quatre Fantastiques ou les X-Men, toutes ces séries m’ont passionné d’entrée. Mais si une s’est vraiment démarquée c’est Ultimates par Millar et Bryan Hitch.

Le départ de l’équipe a été préjudiciable, puisque après les deux premières saisons la qualité en prend un vilain coup. C’est donc avec une grande excitation que les fans ont appris que Millar revenait avec Ultimate Avengers.

Suite à une série d’événements tragiques, les Ultimates ont été dissous. Nick Fury met alors sur pied une nouvelle équipe, les Ultimate Avengers, juste à temps pour affronter le Punisher, Ghost Rider et surtout Crâne Rouge.

Mark Millar (Civil War, Kick-Ass) signe ici un récit incontournable, illustré par Calors Pacheco (Age of Ultron) et Leinil Francis Yu (Superior, Secret Invasion).

(Contient : Ultimate Comics : Ultimate Avengers #1 à 6 et Ultimate Comics : Ultimate Avengers 2 #1 à 6)

Et c’est à travers deux minis-séries, ou deux minis-saisons que Mark Millar revient sur ses Ultimates. Enfin… sur ses Ultimate Avengers, puisque suites aux récents événements les Ultimates n’existent plus et Nick Fury ne fait plus parti de l’équation. Du moins, en apparence… Des Ultimates, il ne reste qu’Hawkeye et Captain America, sous les ordres de Carol Danvers, nouvelle chef du S.H.I.E.L.D., mais quand Crâne Rouge révèle à Captain America être son fils, le colonel Danvers n’a d’autre choix que de rappeler Fury à l’aide !

Retrouver son fils ? L’arrêter ? On ne connaît pas les plans de Steve mais il est devenu incontrôlable. Fury met alors sur pied, et cela lui trotte dans la tête depuis bien plus longtemps, une sorte d’équipe black op d’Ultimates, le projet Avengers ! Hawkeye est de la partie, avec War Machine débordant d’armes et de technologies, plus proche du tank que du robot, la Guêpe Rouge avec un passé commun et douloureux avec Crâne Rouge, Black Widow l’ex de Fury, un Hulk intello et le frère encore plus mégalomane et égocentrique de Tony Stark !

Mais cette équipe n’est qu’un amas d’égos tous plus surdimensionnés les uns que les autres et faire face à Captain America, véritable stratège, ou Crâne Rouge, la cruauté incarnée, semblent être des débuts un brin trop difficiles…

Dans les six chapitres suivants, l’équipe intègre le Punisher, dans une version bien différente qu’on lui connaît et le premier Hulk, professeur de génie afro-américain et qui illustre à merveille le cliché du gentil professeur infirme devenu une force de la nature, sans l’aspect vert, qui lâche sa famille pour profiter de l’argent et des femmes de petite vertu. Des renforts qui ne convaincs pas, un peu à l’image du reste de l’équipe.

Et la menace s’appelle Ghost Rider, l’esprit enflammé de la Vengeance est bien décidé à venir se venger des hommes qui l’ont sacrifié pour le pouvoir et l’argent. A la nouvelle équipe de Fury de le stopper, tant bien que mal, avant qu’il n’atteigne la Maison Blanche. Mais le Punisher, et sa méthode, pourront-ils s’en prendre à un innocent ?...

Disons le tout net, Ultimate Avengers n’est pas Ultimates. Là où nous avions un scénario de génie, une histoire de complot sans précédent et une narration au petits oignons, nous avons, ici, du quelconque, du bling bling, du tape-à-l’œil, du mainstream pur et dur. Les scènes d’action chocs s’enchaînent à un rythme élevé, prenant bien souvent le pas sur les intrigues, d’une simplicité et banalité décevante. Les nouveautés, ou idées, apportées par Millar retombent aussi vite qu’un soufflet raté, la palme allant à ses personnages, comme Cash, War Machine et consorts, tout dans les muscles rien dans la tête. Ils en sont presque caricaturaux.

Et graphiquement, on est loin, également de Bryan Hitch et son travail de folie sur les deux premières saisons d’Ultimates. Les six premiers épisodes sont signés Carlos Pacheco. Si le premier épisode est plutôt sympathique, on se retrouve très vite avec un artiste fatigué et sans doute peu motivé. Des cases vides et des combats sans rythme, sans vie. C’est assez triste à suivre.

Puis nous avons Leinil Francis Yu. C’est mieux, mais malheureusement son style ne plaît pas à la majorité. Et ce n’est pas non plus du grand Yu que nous avons ici, notamment avec une découpe des cases un peu « spéciale » par moment pour ne pas avoir à dire loupé.

Bref, sacré déception que ce retour de Millar sur la suite d’Ultimates. On passe de l’histoire géniale au gros blockbuster ou on tape à droite, à gauche, à tout va et où la finesse n’est pas vraiment de mise. Des nouveaux personnages caricaturaux et des intrigues plus que moyennes et voilà deux arcs que l’on peut oublier bien vite.

Ultimate Avengers tome 1

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