J'ai vu! #90 : Django Unchained

Django a été ma révélation comics en 2014. Dès que la possibilité de l’avoir en bluray s’est présentée je me suis jeté dessus avec empressement.

Nous sommes peu de temps avant la guerre de Sécession, dans le sud des Etats-Unis. Le docteur King Schultz (Christoph Waltz), ancien dentiste, chasseur de primes allemand cherche à faire l’acquisition de Django (Jamie Foxx), un esclave, pour l’aider à mettre la main sur les trois frères Brittle, et la récompense qui va avec leurs cadavres. En échange de son aide, Schultz s’engage à libérer l’esclave. Ce dernier ne comprenant rien à l’esclavage et le cautionnant encore moins, mais n’hésite pas à en tirer profit pour ses affaires, tant qu’à faire.

Très rapidement, un lien invisible va se tisser entre les deux hommes. Django ayant soif d’apprendre des choses, tant intellectuellement qu’au niveau du maniement de l’arme ou de la chasse à la prime. Schultz ressentant le besoin de prendre soin de l’ancien esclave, étant la « cause » de sa liberté.

Très vite, l’Allemand, propose un deuxième accord à Django, lui demandant de passer l’hiver avec lui en échange de quoi il l’aidera à retrouver sa femme, Broomhilda (Kerry Washington), vendue en même temps que lui au terrible Calvin Candie (Leonardo DiCaprio).

Ce dernier est un immense propriétaire terrien, avec une énorme plantation de coton, une énorme richesse et une armée d’esclaves, dont de très grands lutteurs mandingues. C’est en agitant une énorme « carotte » pour acheteur un lutteur mandingue que Schultz et Django vont essayer de récupérer Broomhilda, mais Stephen (Samuel L. Jackson) un vieux maître d’hôtel noir et aigri veille au grain !...

Western épique à la sauce Tarantino. Le réalisateur mélange ce qu’il adore, à savoir l’excentricité et la démesure de la série Z dans ce western haut en couleurs. Le sang gicle à foison, souvent à outrance, les scènes de tirs sont d’un kitsch absolu mais on est à fond dedans. L’ambiance western est là et se marie à merveille avec la folie de Tarantino.

Mais le gros point fort de ce film c’est sans contexte le casting. Si Jamie Foxx est touchant en esclave un peu niais et cherchant désespérément sa femme, si Leonardo DiCaprio excelle en riche homme fortuné un rien colérique, ce sont surtout Christoph Waltz et Samuel L. Jackson qui tirent la couverture sur eux. Le premier offre une prestation remarquable en gentleman « je m’en foutisme » et pédagogue. Presque touchant dans son approche avec Django. L’autre offrant une merveilleuse prestation en vieil esclave ayant beaucoup de libertés et la confiance de son maître et se permettant de lui répondre de façon jouissive.

Bref, le film, bien que moins complet que le comics (le premier acheteur de Broomhilda par exemple…) est tout autant passionnant. C’est jouissif de voir les scènes de fusillades, pas de temps morts, les acteurs portent le film et nous offrent de magnifiques prestations, une bande-son parfaite. Un excellent Tarantino !