Mon Impression : Batman Saga #18

DETECTIVE COMICS #16

Scénario : John Layman Dessin : Jason Fabok

Episode lié au retour du Joker, pourtant on ne le voit pas et il ne s’en prend à personne. Non, l’ennemi dans ce numéro, enfin les ennemis, ce sont les fans, les fanatiques du clown. Se rassemblant en groupe, avec des noms rappelant leur idole, comme la Ligue du Sourire, ils s’amusent à mettre Gotham à feu et à sang. Certains n’hésitant pas à aller plus loin dans la folie afin de mieux coller au Joker.

Certains sont plus malins que d’autres, et agissent en fonction d’où frappent les autres groupes afin d’être sûrs de ne pas voir Batman rappliquer. Malheureusement c’est mal connaître le Chevalier Noir qui sait être sur tous les départs d’incendie.

Le souci c’est que ces ennemis font pâle figure face à Batman, du moins jusqu’à la dernière page où l’on nous promet du plus lourd. Mais il y a aussi l’impression que les épisodes précédents sont zappés. Exit le Pingouin, exit Ogilvy, exit Poison Ivy et son mari… J’avoue que c’est un poil déroutant une fois la lecture fini. On se demande un peu où sont les protagonistes des mois précédents et d’où viennent les nouveaux.

Bref, un épisode d’une grande qualité graphique comme d’habitude avec Fabok, très en forme sur ce numéro, mais qui alors qu’il est plaisant à lire, pèche par le manque de véritables ennemis à opposer à Batman. Pourtant cette idée de fanatiques du Joker est pas mal.

DETECTIVE COMICS #16 Back Up

Scénario : John Layman Dessin : Andy Clarke

Ignatius Ogilvy avait donc les dents très longues. Au point de rayer le parquet, voir aussi le sol de la cave. Il a très habillement su prendre la place du Pingouin et devenant le Pingouin Empereur. Oui pas très original, mais cela se passe souvent ainsi dans les concours « j’ai la plus grosse… »

Mais au final, heureusement, pour une fois, qu’il y a ce back-up. Il permet de faire écho à ce qu’il s’est passé dans les précédents numéros de Detective Comics et de voir ainsi la suite de l’ascension d’Ogilvy. Et il faut reconnaître que son plan n’est pas idiot, il prête à sourire…

Bref, un back-up bien intéressant, peut-être davantage que le titre éponyme, il nous permet surtout de faire tampon entre l’épisode 15 et le 16.

RED HOOD and the OUTLAWS #15

Scénario : Scott Lobdell Dessin : Timothy Green II

Ouh que je n’accroche pas au dessin de Timothy Green II. Les personnages sont lisses, sans expression et certains sont carrément moches comme Starfire, ou encore Jason quand il porte son masque…

Après Nightwing, le Joker décide de s’en prendre à Jason, et il y met les formes, il faut dire qu’ils ont un passé commun assez poignant tous les deux. Et le Joker décide de convier à cette rencontre le troisième membre du trio : monsieur Pied de Biche. Malheureusement, cette rencontre est de courte durée (après une capture une peu tirée par les cheveux, on se demande comment le Joker savait que Jason allait monter dans cette voiture là…), intense mais trop courte. Surtout savoureuse sur les dialogues, le Joker prenant un malin plaisir à maltraiter verbalement notre héros rebelle. Un face à face peut-être aussi sympa que celui avec Damian.

D’ailleurs, une fois la confrontation passé, cet épisode se résume à voir courir Jason, harcelé par les paroles du Joker. Un peu faible comme scénario, un huit clos qui au lieu de monter en intensité ne fait que retomber comme un soufflé.

Et puis Starfire, quelle cruche ??!!

Bref, un épisode qui une fois le plaisir coupable et sadique de revoir le Joker un pied de biche en main et menaçant Jason passé, il ne reste pas grand-chose…

TEEN TITANS #15

Scénario : Scott Lobdell et Fabian Nicieza Dessin : Brett Booth

Il fallait sans douter, après Dick et Jason, c’est au tour de Tim Drake de subir le courroux du Joker. Et c’est comme pour l’épisode de Red Hood, Scott Lobdell qui s’y colle, hourra tapons des mains ! (Ironie bien entendu…) Car après un épisode mou de genou où l’on ne voyait que Jason nous avons là un épisode un peu plus riche mais où il manque… Tim… mais on a Batgirl, logique.

Graphiquement, avec moi cela ne marche pas du tout, c’est coloré, bien foutu, expressif, la découpe donne du rythme mais le syndrome « bodybuilder », très peu pour moi. Tous les personnages, peu importe leur âge rivalisent de muscle, le comble allant à Wonder Girl, je parie ma collection qu’en fait c’est un mec !

Et encore une fois avec Lobdell, l’action est là, enfin suggérée, écrasée par les dialogues à rallonge, qui la plupart du temps n’apportent rien. Et au final, l’arrivée de ces deux titres dans la saga Death on the Family ne fait que confirmer que pour beaucoup d’histoires, le Joker est là juste pour être là. Il s’en prend aux proches de Batman, mais très souvent, c’est juste pour la forme, il n’y a pas de fond, beaucoup de bla bla pour un minimum d’action et de faits. En ça on peut dire d’un certain côté, que les épisodes de Lobdell sont réussis, il est spécialiste des épisodes mous où l’on promet beaucoup pour un résultat décevant. Et ce n’est pas le fait de voir les deux équipes réunis à la fin qui me fait penser que cela va s’améliorer.

Bref, un épisode assez chiant là aussi, une fois la lecture fini on en oubli déjà presque ce qui a été dit, et il faut limite le relire pour se remémorer le plan du Joker vis-à-vis de Tim. On peut très clairement zapper cet épisode et celui de Red Hood, ça évite en plus de se demander qui sont tous ces personnages pour ceux qui ne les connaisse pas.

BATMAN #16

Scénario : Scott Snyder Dessin : Greg Capullo

J’ai envie de dire : enfin ! Il aura fallu attendre la page 81 pour vraiment rentrer dans du concret. Batman a décidé de mettre fin aux jeux du Joker dans Gotham et contre ses proches. Il a donc décidé de se rendre de lui-même à l’Asile d’Arkham. Enfin de lui-même, c’est vite dit, car s’il y a bien contre une personne que le Joker a vraiment mis les bouchées doubles c’est contre Batman ! Une chose est sûre, le clown ne lésine pas sur les effets théâtraux, sur les costumes et sur les dommages collatéraux. Tout est fait pour mettre en rogne le justicier de Gotham, pour l’inciter à agir plutôt que réfléchir, et la Joker a bon sur tout la ligne.

Et si dans son tête à tête macabre avec Batman on peut lui trouver quelques artifices peu nécessaires (comme le trio Oswald, Nigma, Dent ou la présence de Clayface inexpliquée), le tout est plutôt rudement bien mené et assez machiavélique. C’est ce que l’on attend du Joker au final, pas de le voir être utilisé à tord et à travers au point de nous provoquer une overdose. Mais là, le Joker est lancé, il ne recule devant rien, et au final, et bien c’est souvent le clown qui rit…

Bref, un épisode qui monte crescendo en intensité, on sent la colère et la rage de Batman grimper, grimper, jusqu’au point où elles prennent le pas sur la raison. Et quand il s’agit de déraison, nul n’est plus fort que le Joker !

BATMAN #16 Back Up

Scénario : Scott Snyder et James Tynion IV Dessin : Jock

Le back-up ce centre sur le trio Pingouin/Sphinx/Double-Face. Et très franchement, hormis nous prouver qu’ils ne servent à rien du tout, et nous mettre l’eau à la bouche avec le plat de résistance caché sous cloche, l’épisode ne sert à rien !

Bref, inutile, il aurait été plus judicieux d’incorporer cela dans la trame principale, on aurait gagné six pages supplémentaires dessinées par Capullo.

BATGIRL #16

Scénario : Gail Simone Dessin : Ed Benes et Daniel Sampere

Le titre reprend du poil de la bête, et le retour au dessin d’Ed Benes est un véritable plus. Dans le dernier épisode, Barbara finissait par se rendre à l’église où l’attendait le Joker et le curé, pour un mariage plus que déraisonnable. Et surtout très difficile à concevoir pour Barbara, au vu des blessures qu’elle a subit par le passé à cause du clown fou.

Mais comme on l’a comprit dans l’épisode précédent, le Joker a de sinistres intentions pour la belle rousse, juste après qu’ils aient prononcés leurs vœux, et cela se passe avec une tronçonneuse. Heureusement pour elle, un allié inattendu va lui ouvrir une fenêtre de secours que Barbara va s’empresser d’emprunter pour rendre la monnaie de sa pièce au Joker. Fenêtre qui sera vite refermé par cet allié devenant au final un ennemi…

La présence du Joker et de cet autre personnage, nous brouille un peu les cartes, mais au moins ce nouveau personnage a le mérite de jouer le grain de sable dans les rouages du Joker, apportant un peu de piment à tout ça.

Bref, un bon épisode, intense niveau émotion, on passe de la douleur à la rage, de la surprise à l’amusement. Des dessins, ceux de Benes, au top et un intérêt accru avec l’arrivée de ce personnage face au Joker.

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